Le mardi noir : la crise de la civilisation
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Le mardi noir : la crise de la civilisation

11 sep 2001. A 8h45 et à 9h03 HE, deux avions volées avec passagers ont éperonné les bâtiments jumeaux du Centre de la Commerce Mondiale (WTC) à New York City. A 9h43, à Washington DC, une encore avion à ruiné l'aile d'Ouest du Pentagone. Des milles de vies ont été perdues.

L'Amérique a eu ce qu'elle a toujours cherché.

N'importe quel terrible soit-il, la perte de tant du monde et la démolition d'un quartier entier de la ville, c'est les américaines mêmes qui ont fait des actes pareils de violence possibles. La nation la plus puissante du monde croyait en son droit suprême du jugement, elle adorait la force et la terreur, cultivait la cruauté et l'agression. Le Hollywood a beaucoup de fois ruiné New York City sur les écrans ; pas de surpris si quelqu'un devienne assez fou pour transformer le cinéma en réalité. Toute la culture américaine a été basée sur le seul impératif : tue l'ennemi. Si tu es fort, tue-le physiquement. Si tu es faible, achète un assassin. Si tu ne peux tuer toi-même et si tu n'as pas d'argent pour faire tuer, tu es la proie, et chacun a le droit à te tuer. Le sang et la peur étaient dans l'air, et la tragédie n'était pas du tout imprévue.

Mais qui est le plus affreux, c'est ce que l'expérience terrible n'a rien appris aux gens. Les journaux citaient les données sociologiques que 70% d'américaines supporteraient tout acte de revanche, partout dans le monde. Ils sont prêts à sacrifier des milles de vies de ceux qu'ils n'ont jamais connus pour le crime de quelques personnes ; on peut bien être sûr que ces derniers échapperont au châtiment, tout simplement pourquoi ils ont assez d'argent pour s'abriter, et le capital est plus cher que la vie humaine dans ce fou monde que les américaines ont bâtit. Par des rapports différents, de 70 à 1000 missiles de croisière ont été lancés contre des camps de ben Laden après quelques consulats américaines ont été attaqués en Afrique (à comparer avec les 300 missiles qui ont heurté Iraq pendent la " tempête au désert "). Est-ce qu'ils ont causé beaucoup de dommage à ben Laden et ses richesses ? Les généraux du Pentagone " ruiné " songent déjà de la " troisième guerre mondiale " du monde civilisé contre le reste du monde, hypothétiquement moins civilisé (ou, peut être, peu obéissants ?).

En fait, les Etats-Unis ont il y longtemps lancé cette guerre jamais déclarée contre tout le monde. Corée, Vietnam, invasion en Grenada, le bombardement de Libye et Liban, l'agression récente contre Yougoslavie… Qui sera le but suivant ? Quel groupe terroriste a-t-il tué tant de gens que les soldats américaines ont tué à outre mer ? Ajoutez ici l'intervention subversive en l'économie et politique de tout pays partout dans le monde, et voilà le tableau de la pire sorte de terrorisme, le terrorisme d'état. Cette violence globale va inévitablement produire des réactions aussi violentes.

Les politiciens américains aiment parler de la lutte contre le terrorisme, en utilisant des contes comme ça pour couvrir toute sale affaire. Et, pour avoir toujours ce prétexte bien convenable, ils provoquent terrorisme, ils mêmes, comme dans le jeu manipulateur bien connu " les gendarmes et le voleurs ", décrit par le psychologue américaine E. Berne. Les banques et les industries américaines sont intéressées aux conflits à des autre pays, ils établissent leur richesse sur des os et du sang humain. Et aujourd'hui, c'est le sang américain qui a été versé.

Va-t-il stopper les thrillers et westerns innumérables, les guerres des étoiles et des jeux ordinateurs de combat ? Va-t-il tempérer l'esprit de la compétition, la poursuite du succès à tout prix ? Pourquoi quelques-uns doivent-ils être champions aux frais des vaincus? Quand l'humanité va-t-elle quitter la vie de jungle et commencer enfin vivre par la raison, comme il convient aux êtres conscients ?

Peut être, il faudra encore beaucoup d'années et beaucoup de tragédies pour répondre à ces questions. Mais nous avons en tout cas à y répondre ; autrement, l'humanité consciente va cesser d'exister.


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