La diversite impudente
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La diversité impudente

L'écologie n'est pas de la science. Elle n'est qu'un moyen de la lutte économique et politique. Les écologistes le comprennent bien, mais pourquoi pas vivre de la stupidité du monde, dans le monde de bazar où tous les gains son bons ? Le con parfait est cultivé comme on cultive des sortes de plantes ou des races de bétail, c'est tout égal. Pourtant, la production de connerie est généralement considéré comme une occupation bien honnête : on ne voit jamais de protestation globale, tandis que des autres cas de l'augmentation de la nature (par exemple, la culture de la rose, la production du blé noir ou l'élevage du cheptel) on blâme de négligence criminelle, les considérant comme une gifle à la nature et la menace à l'existence même de l'humanité. On dit que, en choisissant une chose, nous extirpons une autre, en violant ainsi la balance naturelle (établi autrefois par monsieur le dieu) ; le nombre d'espèces biologiques se réduit chaque année, donc il faut rassembler les efforts de tous les pays et nous jeter sur le problème pour couper court à notre nocivité. Ceux qui auraient l'audace de refuser risquent d'être écrasés, pour ne pas casser le consentement universel. Les supérieurs ne souffriraient pas de dissidents pareils.

La lutte pour la conservation de la diversité biologique prend, peu à peu, des formes cliniques. Un marécage en pleine ville, un terrain salifère au lieu des terres agricoles, des abeilles au bureau... Tout ça est en ordre des choses aujourd'hui. S'il arrive à quelqu'un (dieu nous en garde !) de tuer un moustique, ou exterminer des cafards ou des rats, le reste de la vie est sûr de se passer en explications à la face des champions bien organisés de la cause de nos petits confrères. Des débats judiciaires sans cesse, réduction à la besace, et parfois la gueule cassée. Tout microbe a un équipe d'appui équipée de technologies les plus modernes et en contact avec des légistes les plus chers. Dans nos finances, on n'est pas à rivaliser. Je peux écrire tout ce que je veux de mon mauvaise volonté de cohabiter sur la terre avec les cafards et les rats ; personne ne va le savoir, sauf, peut-être, un couple des passants accidentels. Au contraire, un encore marche global de la protestation écologique, ou la propagande massive dans toutes variétés de média, auront toujours de sponsors enthousiastes. Pouvez-vous se figurer pourquoi ?

Un petit-bourgeois élevé dans les fouillis de capitalisme peut croire que c'est comme ça que la haute responsabilité des gens va se montrer : l'humanité souffre des remords de la conscience et essaye d'expier ses torts biologiques (ou même géologiques). Ceux qui ont été formé sous les drapeaux de marxisme se rappellent, tout d'abords, la phrase sacramentelle : à quoi bon ? Il n'y a absolument pas d'investissements sans une évaluation bien précise des perspective financières : la philanthropie est une entreprise sérieuse, et non pas un hochet de bébé. En effet, derrière toute campagne écologique, on peut toujours trouver des certains représentants d'une classe bien particulière, qui règlent ainsi ses comptes, l'un avec l'autre, au frais des masses dupées. Mais pourquoi éparpiller nos forces ? il y a des enjeux à la barre relevée jusqu'au plus possible. Les racine politiques de la lutte pour biodiversité s'enfoncent en l'instinct de conservation du capitalisme global à l'échelle historique. Par exemple, comment la classe parasitique pourrait-elle convaincre les masses (plumées par cette-ci classe tous les jours) qu'il faut encore tolérer ces fainéants sangsues ? La solution est très simple : 1) identifiez l'être humain avec un animal, et 2) déclarez la valeur suprême de tout espèce biologique pour la préservation de la balance naturelle. La domination du capital est donc présentée au philistin comme une loi immuable ; ajoutez un tantinet de l'intérêt matériel à faire ce petit-bourgeois monter les barricades pour le pouvoir de bourgeoisie si diverse. Mais si l'on admet que des certains espèces biologiques méritent parfois extermination, ça fait bien du monde se positionner à l'autre côté des barricades, en détériorant ainsi irrémédiablement les plaisirs de la vie luxueuse.

Le capitalisme a commencé de pourrir bien avant sa naissance. Mais il peut traîner son pourrissement pendant des siècles, pourvu que ceux de poids sont prêts à respirer l'air pourri et forcer les autres le souffrir. Au fond du système bourgeois du lavage des cerveaux, il y a le postulat universel : le future sera exactement comme nos jours-ci, parce que nous avons déjà atteint le sommet et rien ne reste plus à tâcher. Donc, mettons-nous en des boîtes de conserves pour garder toujours la prospérité générale (à lire : bourgeois). La déification de toutes sortes de parasites est du même courant. De cette manière, aussi, l'église attribue tous les malheurs humains à la volonté divine, car des instigations sataniques ne sont que la voix de dieu en guise, et toute diablerie a été sanctionnée d'en haut, du paradis.

La raison en éveil ne peut concéder une position pareille. Nous savons que la nature a toujours été sujet au changement, que toutes choses ont évolué, évoluent aujourd'hui et vont encore varier. Si les dinosaures se préoccupaient de leur biodiversité à eux, ses partisans modernes ne seraient apparus jamais. On ne peut pas arrêter développement pour tout à fait ; mai on pourrait tâcher de le contrôler raisonnablement, pour réduire des changements spontanés et le diriger aux buts sublimes. La préservation de la bestialité capitaliste, de la guerre de tous contre tous, ne montre aucune sublimité.

C'est dans l'essence de la raison, de refaire la nature pour la rendre plus raisonnable : quelque chose est à maintenir, des autres choses sont à enlever, et on peut toujours créer des choses impossibles naturellement. Chaque action humaine va changer le monde ; mais l'inaction va le changer tout de même, tandis que les conséquences des jeux des éléments sont beaucoup plus sombres. On nous crie de toutes les tribunes : la domestication des animaux fait du tort à la nature ! Mais de quelle nature s'agit-il ? Nature sauvage ? Bien, nous naissons à ce monde pour que la sauvagerie soit sans défaillance réduite. Les créations des mains humaines (autant qu'ils sont raisonnables) seront plus belles et diverse que toute performance de la nature morte ou vivant. L'églantine peut être bien jolie, mais elle est toujours hors toute comparaison avec la rose. Pourquoi choyer le déraisonnable ? Même si l'on va préserver l'aspect originel d'une chose ou d'un endroit, cet apparence sauvage ne vient jamais en son état naturel, et aucun charme ne peut se présenter que bien taillé et bien serti.

Sans nul doute, des gens peuvent, outre des chefs-d'œuvre, produire en masse toutes sortes de camelote bien susceptible de gâter des choses qui seraient loin de l'idéal en soi-même. Mais cela, bien sûr, n'a jamais été un signe de l'intellect avancé. Les premières pas vers la raison ne sont pas faciles, et beaucoup de bêtises nous guettent dans la route. Et alors, les propagandistes diverses nous proposent de garder toujours ce sous-développement naturel et refuser l'avancement vers des actes vraiment humains. Pardon, nous nous engageons en l'activité du rangement de l'univers justement pour faire le raisonnable objectivement possible. Aucune bonne intention, aucune autosuggestion peut ennoblir personne. Pour cela, on doit se mettre dans des circonstances spécifiques où la noblesse saillirait de soi-même, désirez ou non.

Les grands travaux de construction exigent toujours la choix : il y a des édifices qui nous serviraient encore pour quelques années, il y a ceux qui sont déjà à démolir. Le commandement de tout conserver n'est qu'une utopie périlleuse. On compte des millions des espèces des bactéries ou des insectes. Vous ne pourrez jamais me convaincre que chacune de tous ces espèces est d'une nécessité vitale pour l'humanité et la terre. J'admets que l'évacuation de ce grain particulier de sable de cette plage irait ruiner mes espoir d'un hâle parfait ; mais, au bout du compte, un hâle imparfait ira aussi bien, et on pourrait se passer sans la plage, et même sans moi. Qui est important c'est l'utilité publique, quand rien n'existerait en soi-même. Mais non ! les activistes crient sur les toits de la valeur suprême de toute vie (leurs vies à eux sous-entendues), du danger de rompre la stabilité universelle... Ils ont même inventé une étiquette frappante : l'effet papillon.

En effet, pour bien méditer un plan d'actions, il faut des cerveaux ; ce qui n'est pas très ordinaire dans le monde où les cerveaux sont méthodiquement obstrués à fond par des salades propagandistes. Pourtant, regardez l'urbanisme moderne qui est déjà arrivé à l'idée de construction systématique. De même, nous sommes à apprendre l'art du rangement des biocénoses entières, sans boiter d'aucune pied. Cela concerne aussi la reconstruction de la société humaine. C'est ici où les dessous politiques se révèlent en toute clarté : aujourd'hui, on n'est pas présumé de changer sauf des traits mineurs, par la rapiècement, par reformes, et non pas par mettre fin au capitalisme sur la terre. Mais le réformisme comme tel n'est qu'un changement incomplet, mal balancé ; ainsi, nous sommes bien garantis d'entrer une autre crise.

De la lutte pour la conservation de la biodiversité, on se passe lestement à la régénération des espèces perdues. Le lobby génétique s'applique avec tout zèle, en tirant l'argent des gens. Pour que les troupeaux des mammouths se baladent à travers la toundra, et une rencontre occasionnelle avec tyrannosaure chatouille les nerfs des safaris tropiques. Cela ne trouble personne que la toundra d'aujourd'hui n'est exactement pas comme celle de jadis, et les forêts tropiques sont beaucoup plus éclaircies. On veut plus de bêtes diversifiés, c'est tout. Sur n'importe quelle nourriture. Mais une contemplation minimale nous porte au conclusion que certain de nous ont à se serrer pour faire de la place aux espèces à revenir. Bien sûr, cela ne touchera jamais ceux qui gambadent dans les rue des grandes capitale sous des slogans diverses. Non plus ceux qui les font y manifester. Pourtant, dans la vie sauvage, l'accroissement d'un population signifie souvent réduction d'une autre. Des petits gens comme moi vont être fortement poussés par des hordes nuisibles et dangereux, et il nous faudra d'engager notre combat à nous. Alors, pardon-gardons, pas de grâce à personne. N'importe qui porte atteinte à mon pain et ma maison, je suis obligé de mettre fin au désordre scandaleux et rétablir la vie normale. Autrement, puis-je aller pour un être de raison ? Si un microbe nuit à ma santé, tant pis pour le microbe. Si un moustique va sucer mon sang, il aura tout son colis de tuiles. Si un acarien se nourrit de mes roses, je vais l'exterminer, quoique les défenseurs de ses droits d'acaride aurait dit. Dans la galaxie M31 (aussi connu comme NGC224) il y a plus qu'un trillion d'étoiles, et elle est absolument féérique en photo. Mais je doute bien forte que une diversité comme ça fera joie à quelqu'un dès que la Galaxie d'Andromède approchera la Voie lactée assez pour que le rayonnement dur produit dans la zone de l'onde de choc tue tout être vivant.

Chaque chose a sa place. Il y a aussi des choses qui ne doivent pas avoir de place, nulle part. On aurait le besoin des spécimens pour quelque recherche scientifique, ou des activités pareilles. Quand même, il est toujours mieux de comprendre les principes et savoir reproduire tous qu'on voudra pour une tâche spécifique, mais pas trop ! Un portrait scientifique d'un dinosaure ira aussi bon que le dinosaure en chair. La théorie et l'histoire de capitalisme sont beaucoup plus acceptable que capitalisme réel. Des cabinets de curiosités sont à s'en aller ; à leur lieu, on aura la réalité virtuelle. Entendu, nous allons vivre aux règlements actuels.

On indique que l'élevage peut ruiner l'environnement. Bon, soit, il est nocif. Mais pour qui et quoi ? Il y a des millions d'affamés dans le monde ; est-ce qu'ils n'ont pas besoin de manger ? Or, il sont seulement retenus pour diversité, pour que le bourgeois puisse fêter sa position privilégiée sur le fond de la misère générale ? Vous vous inquiétez de l'influence nocif de l'agriculture sur la biosphère et le climat ? Charmant ! veillez donc offrir un remplacement complet, pour que chacun sur la terre (littéralement, chacun !) aurait tout ce qu'il désire pour la vie diverse et le travail créatif. Jusque-là, vous n'avez pas de droit moral de nous appeler nulle part. Et notamment au passé, aux caves.

Tant que nous sommes liés à nos corps biologiques, il nous faut manger quelqu'un et donc manquer de la harmonie avec des autres êtres vifs. Même si l'on remplace l'élevage (si gaspillant et immoral) par la culture industrielle des tissues organiques, il s'agit encore de cellules vivantes, bien que leur origine serait plus humaine. Au maximum, on pourrait synthétiser le manger des matières inorganiques ; toutefois, ça n'élimine point le métabolisme corporel. Un jour viendra, et les humains décideront de renoncer à toute nourriture organique, en se transformant en robots. A propos, pas de nuisance de moustiques. Mais la société ne s'évadera jamais, donc il faudra toujours décider à ce qui concerne les principes organisateurs.

La propagande de la biodiversité est une partie constituante d'un programme vaste de l'abrutissement des masses. Le capital n'existe pas hors le marché ; le marché est impossible sans le consommateur. Pourquoi décide-t-on acheter quelque chose ? La chose doit être utile, ou, à moins, ne pas être si dégoûtante que les autres. Mais cet aspect reste hors des soucis d'un capitaliste en train d'entreprendre n'importe quoi. Il n'est point intéressé à satisfaire un besoin commun ; tout ce qu'il veut c'est profiter du bien d'autrui. Tout le monde le comprend dès le début, mais on n'a pas de choix et finit par prendre ce qu'on est offert. Bon, certaines acquisitions permettent adaptation aux activités pratiques ; en achetant le reste, nous ne ciblons que marquer notre appartenance à une culture particulière, sans quoi ceux au pouvoir pourraient nous suspecter de trop liberté et nous ôter des petites miettes que nous sommes encore permis. Parfois on devient accablé d'ennui et ne veut rien plus. Le capitaliste, qu'est-ce qu'il pourrait donc faire ? Des dépense bonnes sont hors question, bien sûr. Typiquement, le producteur préfère de prendre une vieille cochonnerie et la reteindre d'un côté (ou, plus souvent, changer de l'emballage, tout simplement) ; puis, on jette cette marchandise " nouveau " sur le consommateur sous le guise du dernier mot de l'industrie. Le plus les commerçants s'engagent à des trucs comme ça, le plus de merde diverse s'amasse sur les comptoirs ; on le traite de l'abondance et c'est ça que les propagandistes rampants de capitalisme nous fichent fièrement dans le mufle tous les jours. Les gens n'ont qu'à perdre des heures en errant le long des étalages, passer des soupirs, et finalement choisir quelque chose le moins affreux par apparence. La pensée factieux s'insinue instamment : pourquoi tout ça ? Pourquoi pas se refuser la production des chose inutiles et se restreindre complètement à la production des chose nécessaires ? Pour étouffer la mutinerie en germe, il y a la même technologie bien testée : 1) déclarez que le marché est un état naturel d'être humain (qui a déjà été identifié avec l'animal, comme il a été dit plus haut), et 2) appuyez l'importance de la diversité de marché pour maintenir la balance économique globale (pour que ceux qui vivent bien ne jamais commenceraient de vivre pas très bien). D'autre côté, la diversité économique implique la relativité de bien-vivre. Oui, notre existence n'est pas bon ; mais il y a ceux qui se portent beaucoup pire ! Donc, taisez-vous et n'allez pas à s'insurger. Pour ceux qui ne peut plus garder la silence, voilà, la liberté du verbiage, la diversité permise des opinions, où toute pensée extraordinaire va se noyer comme dans un marais infect. Dans le règne de cette diversité abstraite universelle, c'est la sauvagerie qui domine ; dans la nature sauvage les uns tuent des autres, pour aboutir à être tué par encore quelques-uns. C'était toujours comme ça, et ce reste, et restera pour toujours. Messieurs les écologistes se tâchent à enfoncer cette vérité sauvage dans les têtes des masses. Il sont comme nous, et ils pourraient choisir des occupations moins subversives ; mais dès qu'ils sont devenus mercenaires du capital, il ne peuvent plus que lutter contre la raison, et contre leur raison à eux en premier lieu.


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