L'Internet comme un outil de la lutte des classes
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L'Internet comme un outil de la lutte des classes

Quand on regarde à l'état actuel de l'Internet (et premièrement le World Wide Web comme sa façade populaire), on ne cesse pas s'étonner pourquoi un si puissant moyen de communication, qui puisse accumuler des connaissances pour le bien de toute l'humanité et de tout individu, pourquoi est-il gaspillé sur la publicité ennuyeuse, le verbiage primitif ou le divertissement stupide ? Pourquoi est-il si difficile de trouver une pièce gratuite de l'information intelligente à n'importe quel propos, et pourquoi faut-il trier des tonnes d'ordures pour découvrir un couple de sites d'intérêt ?

La réponse typique est ce que les gens sont libres à développer l'Internet de la façon qu'ils aiment, et s'ils veulent cette camelote là-bas, ils ont le droit de l'y mettre ; ce sera le triomphe de la démocratie et l'expression de leur volonté libre. La demande détermine l'offre, et si quelque chose se vend bien, on va la produire. L'économie de marché, c'est de la base.

Mais sont-ils, les gens, si libre sur le Web qu'on le déclare ? Les consommateurs, sont-ils si stupides que les apologistes du capitalisme les peignent ?

Si je déteste toute sorte du bruit et si je veux un endroit pour mener une vie calme et paisible, puis-je l'obtenir ? Si ce que je veux c'est aucune publicité, pas d'achat-vente, pas de menterie, pas de commérage, pas d'intervention dans la vie privée, pas de perversions, pas de violence, pas de frontières, pas de visas, pas de politique ? Est-ce que je peux avoir ce genre de liberté ? Tout ce que je veux c'est de ne jamais avoir à me soucier de gagner ma vie, en concentrant plutôt mes efforts sur le développement de ma créativité pour contribuer au développement de l'humanité ; est-ce que je peux vivre comme ça ? Je veux un accès gratuit à toutes les acquisitions de la culture, sans barrières artificielles sous la forme de la propriété intellectuelle ou autre ; a-t-on tant de la liberté ?

Non, je ne peux pas avoir ce que je veux. Les lois du capitalisme ne me le permettront jamais. Au contraire, ils vont me faire consommer ce dont je n'ai besoin et vivre dans un monde hideux façonné par les riches pour les riches. On va mettre mes pensées sous contrôle, et je aurai toujours à me préoccuper de la survie primitive, ici et maintenant, ne pas laissant d'espace pour des rêves de l'avenir. La capitale a besoin d'esclaves, et les esclaves ne sont pas supposés à penser trop. Par conséquent, il faut priver les esclaves de l'accès à des informations importantes et, en idéal, des ressources même à les chercher. Heureusement, outre les lois du marché, il y a des autres lois économiques, et parmi eux, la loi du développement progressif des forces productives, qui exige que l'éducation des travailleurs corresponde aux technologies utilisées. Les gens doivent savoir au moins quelque chose pour maintenir le bien-être de ceux au pouvoir.

Bien que les capitalistes ne peuvent pas entièrement interdire toute connaissance, ils font tout leur possible pour limiter l'accès à l'information, à apprivoiser les connaissances et de les présenter sous une forme stérile. La technique principale, c'est à diviser les connaissances en petites fractions isolés, en les gardant bien séparées et empêchant ainsi la réaction en chaîne dans l'éducation publique. Voici quelques trucs typiques.

Confidentialité. Il suffit de rendre certains éléments d'information secrets et les protéger par une défense formelle et le chiffrage renforcé ; peu d'importance, qu'il soit sous le couvert des intérêts de sécurité nationale ou des secrets d'affaires privés.

Données propriétaires. L'auteur (ou le propriétaire) a le droit de restreindre l'utilisation du produit, c'est un des mensonges les plus grands de la propagande bourgeoise. En fait, personne ne peut avoir aucun droit exclusif pour n'importe quoi, parce que tout produit est le résultat d'un effort commun, et par conséquent, il appartient à toute la société, plutôt qu'une seule personne ou un groupe limité. C'est absurde, de posséder des connaissances ; le seul but du droit d'auteur c'est de cacher l'information de ceux qui en ont vraiment besoin.

Dilution dans le bruit. Quand l'information utile n'occupe qu'une petite partie du Web (disons, moins de 0.01%), il y a peu de chances qu'on la trouvera fréquemment. Donc, il suffit de créer plusieurs sites ordures et les largement promouvoir pour que toute recherche affiche principalement des liens futiles, en noyant le contenu sensible dans ce torrent trouble.

Manipulation d'attention. La publique est facile à manipuler, et on peut diriger ses intéresses vers des choses sans importance réelle, et la faire oublier les problèmes essentiels courants. La pression sociale oblige les gens à faire du sport, à s'engager à toutes sortes de divertissement, à plonger aux activités mystiques etc. Des nombreux sites consacrés à ces sujets interceptent les visiteurs qui n'ont éventuellement pas de temps pour des découvertes productives.

Propagande massive. Les nouvelles en ligne, des articles analytiques ou des clubs de discussion bien modérés servent pour implanter le point de vue officiel dans les esprits, en réprimant toute opposition. Il ya des nombreux sites " scientifique " ou " philosophiques " qui favorisent l'idéologie des classes au pouvoir, et beaucoup de sites consacrés aux arts sont aussi arrangé d'une façon qui détourne toute idée toquée.

Restrictions de visibilité. Bien que certaines entreprises admettent un hébergement gratuit de sites personnels, cette possibilité est souvent très restrictive. Sites gratuits sont généralement limités en taille ; habituellement, ils ont des restrictions sur les modes de télétransmission, restrictions de trafique etc. De temps à autre, les règles changent en introduisant des limitations additionnelles, et les services auparavant gratuits vont demander un versement régulier pour continuer. Ceux qui ne peuvent pas payer doivent déplacer leurs fichiers à un autre domaine, qui signifie la remise de leur visibilité à zéro.

Mutabilité. L'Internet n'est jamais stable dans aucune partie. Tout change, et aucune URL ne peut toujours pointer à la même information. La durée des contrats d'hébergement et du bail des noms de domaines est très limité, ils doivent être régulièrement prolongé ; c'est-à-dire, vous ne pouvez pas construire un site parfait et mourir heureusement avec la confiance de sa présence permanente sur le Web, même si vous pouvez bien payer. Ça signifie qu'on ne peut pas établir aucun sous-Web durable pour éliminer le bruit dans cet espace virtuel particulier. Et cela est très utile aux classes dirigeantes pour maintenir le niveau d'ignorance bien élevé, en détruisant des communautés Internet qui pourraient se rendre dangereuses.

L'efficacité de ces mécanismes est considérablement renforcée par leur capacité à travailler au niveau inconscient, dans le fond, avec reproduction homéostatique. Une personne éduquée dans un environnement spécifique va très probablement agir selon les normes de cet environnement, sans se rendre compte de la programmation sociale impliqué.

Pourtant, les lois objectives du développement économique exigent plus de collaboration en ligne ; Cela favorise l'adoption de nouvelles procédures et la mise en usage de technologies pour surmonter l'organisation chaotique de l'Internet et assurer plus d'accessibilité des données. Probablement, un jour, dans des autres conditions socioéconomiques, l'Internet pourrait devenir ce qu'il devrait être, un mécanisme d'intégration des connaissances et de leur propagation, qui préserverait le contenu positif et supprimerait le bruit commercial. Ce Web gratuit irait accumuler des idées et livrer aux gens des outils pratiques pour les assimiler et produire de nouvelles connaissances, jamais négligeant du passé.


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