Revolutions Coups d'etat
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Révolutions? Coups d'état!

En 2004-2005, les média était rempli de spéculations sur les dites " révolutions " dans des parties différentes de l'ancienne URSS. Trop d'attention aux événements d'autant peu de conséquence qui n'ont pas considérablement influencé la situation sociale dans les pays participants ne trouve pas une sérieuse raison ; la seule explication intelligente, c'est l'argent et la stupidité. L'argent a acheté les journalistes qui ont joué des sots pour diffuser la propagande non-cachée dans leurs journaux, stations radio et télévision, aussi que dans l'Internet. Evidemment, personne sauf un complet sot (ou une personne absolument déshonnête, qui est presque le même) prétendra à prendre toutes ces spectacles théâtrales au sérieux, en se les imaginant d'être des larges mouvements populaires qui ont commence d'une manière spontanée et qui ont restauré quelque justice à fin du compte... Il faut un sot à ignorer la similarité proche de toute ces " révolutions ", avec exactement le même scenario réalisé en tous les cas (Yougoslavie, Géorgie, Adjarie, Ukraine, Kirghizistan... qui est à suivre ?) :

1. A la vieille de quelques élections générales, un groupe de professionnels en PR noir distribue des rumeurs de violations possibles de droit électoral par la présente administration. Ce bruit est aussitôt répliqué par les média d'Ouest (parfois même avant qu'il y a des doutes publiques en dedans le pays).

2. Un groupe de visiteurs spécialement instruits des Etats-Unis et de l'Europe vient au pays pour " contrôler " le procès électoral. En réalité, ces gens ont à collecter ou fabriquer tant de cas de " violations de la démocratie " que possible, et on peut être bien sûr qu'ils vont démentir la légalité des élections par avance, quoi qu'il se passe.

3. Apres les élections, si les résultats ne sont pas comme on les veut, les provocateurs intérieurs avec les collègues " internationaux " déclarent aussitôt qu'il y avait trop de violations de la loi et que les résultats ont été falsifiés. Ils imitent des protestes de masse et ils paient aux organisateurs de toutes sortes de désordre, les média les présentant comme un large mouvement social (pour tant que la largeur de cet mouvement dépend entièrement de es sommes dépensées par les sponsors étrangers).

4. Si les pouvoirs ne sont pas effrayés et ne résignent pas, les bandes de gens agressifs (évidemment, bien payés et bien équipés) incitent des bagarres, des incendies, des pillages, etc. ; tout ça est peint par les média comme la lutte du peuple pour libération. Puisque tous comprennent qui dirige le spectacle, la police et l'armée se retiendront surement de toute intervention et il n'y a personne à rappeler les voyous à l'ordre.

5. Quand le gouvernement légitime est assez terrorisé, son leaders préfèrent à s'échapper ou parfois résigner. Cela est souvent motivé par le désir de prévenir l'escalade de la violence, comme les Etats-Unis et l'Europe expriment publiquement leur soutien de l' " opposition " et donc les ressources financiers pour la guerre civile deviennent presqu'inépuisables.

6. Apres la formation d'un nouveau gouvernement, le pays devient un satellite obéissant des Etats-Unis et ouvre la porte de l'économie nationale aux sociétés américaines.

Il y a des variations locales, mais ils ne cacheraient pas la séquence principale. Il est évident que ce scénario a été façonné aux Etats-Unis, et il est encore et encore répété. Les Etats-Unis ne s'efforcent même de déguiser leur implication ou inventer un autre schème, au moins pour faire sembler des choses plus réalistes.

Bon, personne n'a jamais douté que les Etats-Unis vont continuer sa politique impérialiste, en mettant aux ordres le monde entier et cultivant le terrorisme international. C'est bien naturel et logique. La chose étrange est que les média russes sont tant exaltés de toutes ces " révolutions ", et personne ne tente (ou n'est permis ?) à indiquer que tous ces démarches visent à l'isolation de Russie, à son détachement de ses marchés traditionnels, au démontage de la coopération industrielle et enfin à la destruction complète de son économie. Russie moderne vie entièrement de pétrole et de gaz, et cette source de revenu (la seule, à peu près) va éventuellement être coupée, avec le prix de transit poussant Russie en dehors de compétition. Cela signifie que les Etats-Unis pourront rudement dicter à Russie tout ce qu'ils veulent, en la faisant la colonie de l'Ouest.

C'est vraiment amusant à voir comme les russes ont vite oublié leur langue nationale, en faisant leur mentalité un moulage du modèle américaine. Par exemple, en anglais, le nom " révolution " est utilisé pour toute sortes de changement, sans aucune rapport à ce qui se passe ensuite. Cet usage est très convenable pour l'idéologie officielle, en ne pas faisant aucune distinction entre un terroriste banal et quelqu'un qui lutte pour la liberté ; cela permit des décisions arbitraires de qui est qui, et cette décision va certainement être prise par la classe au pouvoir. En russe soviétique, on avait trois termes différents dont chacun se traduisait en anglais comme " révolution ". Le mot russe " révolution " s'appliquait seulement aux cas spéciaux de transformation quand l'organisation sociale change d'une manière radicale (qualitativement), en passant de un niveau bas à un niveau plus haut de développement économique et sociale (ou, au moins, quand il a ce perfectionnement comme le but). Le type opposé de transformation, avec la société tombant d'un haut niveau à un niveau bas, portait le nom de " coup contre-révolutionnaire " ; il y avait aussi un terme spécial pour tout change de régime sans transformation qualitative en l'économie et l'organisation sociale (un coup d'état tout simplement). En ces termes, la révolution française de 1879 et la grande révolution d'octobre en 1917 étaient révolutions dans le sens strict du mot, tandis que la destruction de l'URSS en les 1990s était contre- révolutionnaire. Les " révolutions " de fruits et légumes dans des anciennes républiques soviétiques ne change point du système social, et il ne faut pas que les russe les nomment révolutions. En beaucoup d'autres langues (comme le français et l'allemand), on pourrait suivre le même règle en ne jamais parlant des événements de 2004-2005 come des révolutions et les classant comme coups d'état ordinaires. Mais cet usage scientifiquement correct ne semble pas de jamais se frayer le chemin sous la pression idéologique, et un journaliste honnête et bien instruit n'est qu'une conte de fées.


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