Sports
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Sports

Aimez-vous les sports? Moi, je ne les aime pas. Et voici mes pourquois.

Je déclare que toute compétition est incompatible avec l'idée même de la raison. Compétition appartient au monde animal, tandis que la conscience est essentiellement ce qui distingue les humains des animaux.

Jusqu'aujourd'hui les gens sont engagés à la lutte pour sa place au soleil. Le niveau de production n'est pas assez haut pour satisfaire les besoins de chacun, et le système de distribution est loin de perfection. Tout ça résulte en la dominance de l'animal dans un humain. Donc la valeur élevée du refus délibéré de rivaliser, de lutter d'une manière animale pour la vie. C'est ça qui fait un être conscient et non pas un représentant, male ou femelle, d'une espèce biologique.

Les sports font exactement le contraire. Ils servent à nourrir des instincts animaux, à supprimer les motives et sentiments véritablement humaines, en les remplaçant par des activités succédanées qui sont nocives sous presque tout rapport.

Pour le sportif, c'implique le détriment au corps comme à l'âme. Le corps devient surchargé et surdrogué. L'âme est corrompue par l'idée qu'elle existe seulement pour servir au corps. Il y a des sportifs qui pourraient être vraiment créatifs au moins qu'ils ne choisiraient pas les sports ; tant de ressources humaines sont ainsi dilapidées!

Pour l'humanité, le tort est hors toute mesure.

Les sports affaiblissent la nature humaine, parce qu'ils ont depuis longtemps devenus une compétition des drogues, non pas des gens ; outre cela, ils poussent les gens à développer des acquis absolument inutiles aux dépens des habilités pratiques.

Les sports divertissent les gens des activités de valeur sociale, en détournant le temps et l'effort. Des valeurs fausses sont substituées aux vraies valeurs. L'intérêt aux records stupides et à la performance illusoire supplante l'attention aux problèmes sociaux urgents.

Les sports sapent l'économie. Ils absorbent les ressources matérielles et créatives en quantités immenses. C'est une occupation absolument improductive, donc une charge additionnelle aux richesses nationales aussi qu'au bien-être individuel. Par ailleurs, les sports nourrissent une armée des faiseurs qui ne peuvent rien sauf que se nourrir des sports, les déchets de l'humanité.

Les sports sont toujours commerciaux. Le commerce et les sports proviennent de la même idée de la compétition. Ils ne se préoccupent jamais d'améliorer la vie des gens ; leur seul but est de chercher l'argent ou tirer des autres avantages. Les sports amateurs ne diffèrent pas beaucoup des sports professionnels à cet égard.

Les sports déforment le système de valeurs publiques par l'assomption qu'un sportif (ou un entrepreneur de sports) qui gagne des millions de dollars par an serait plus important pour la société que, par exemple, un savant, un jardinier, un mineur, un cireur de bottes. En fait, le rapport est tout à fait inverse, parce qu'un sportif ne produit jamais rien.

Les sports corrompent les mœurs en imposant l'idée de permissivité. On ne sait d'autre but que la victoire, tout en œuvre. Cette psychologie est directement transférée à tous les domaines.

Les sports donnent vie au phénomène le plus monstrueux de la culture moderne, des fans. Des observateurs obtus qui ne font pas de sport leur même, mais prétendent de savoir profondément et tout comprendre. Des admirateurs qui n'ont aucun souci de ce qu'on admire. Des défendeurs qui défendent n'importe quoi. La moisissure. La poussière. Mais cette poussière est dangereuse, elle est prête à étrangler un moindre germe de la libre pensée. Les fans sont incapables d'aimer, ils ne peuvent que haïr. Voilà l'autre coté de toute compétition. Les sports incitent la violence et l'agression. Il y a des champions, il y a des perdants. Donc l'idée de l'inégalité sociale et de l'oppression.

On pourrait énumérer encore et encore. Au bout du compte, les sports établissent un modèle sociale qui est répliqué en toute activité humaine, la transformant en compétition animale. la compétition va ruiner la créativité. Un savant qui entre la compétition commence à poursuivre le profit en place de la vérité. Une danseuse participante à une compétition dansera pour les juges et non pas pour donner un exemple de la beauté parfaite. Un ouvrier engagé à une entreprise avantageuse n'aura que travailler à vendre, sans répondre aux vrais besoins des gens.

A fin de masquer la nature destructive des sports, la propagande officielle fait jouer l'idée de récréation individuelle et de l'exercice. Elle escamote la différence principale entre, par exemple, ski sportif et ski récréatif. Le premier est malsain comme toute autre compétition. Le second n'est qu'un amusement, comme une promenade dans la forêt, et il sera bon tant qu'il ne causerait pas de tension. Par ailleurs, des activités similaires en apparence peuvent porter une charge différente selon de leur motives. On peut jouer aux échecs (ou football) d'une manière coopérative (créative), mais on peut aussi jouer en compétition ; cela va le faire ou bien l'activité consciente ou le comportement animal.

Quant à l'entrainement, il y a beaucoup de moyens pour supporter la vitalité de l'organisme sans des mouvements artificiels répétés au niveau de stupéfaction. Dans une société bien organisée, les activités ordinaires vont livrer au chaque personne assez d'exercice musculaire. Il y a des techniques spéciales de combiner l'entrainement musculaire avec les activités pratiques, le repos y compris ; leur assimilation n'est qu'une matière de la formation. Pourtant, la dissémination de ces acquis contredit les intérêts des classes en pouvoir.

On ne peut pas même présenter les sports comme une sorte d'expérience pour investiguer les limites biologiques du corps humain. Une expérience pareille n'aurait aucun besoin de l'aspect commercial des sports, ni les hordes des fans.

En essayant d'identifier récréation avec les sports, les parties dirigeants tâchent aussi de mettre les gens sous contrôle en forme des standards de la vie, la mode, l'esprit corporatif etc. C'est-à-dire, ceux qui obéissent les prescriptions formelles sont acceptés pour le choix juste ; les déviants sont méprisés et chassés. Une partie de la société est ainsi montée contre une autre, en façon de la compétition animal (et sportive). Plusieurs gens ne font du sport que pour répondre aux exigences sociales et éviter le risque de perdre tout pour le manque de conformité.

A un certain point, l'existence des sports est un indicateur du développement incomplet de la société. Un jour, ou un millénaire, l'humanité se délivrera de ces vestiges du passé animal, pour ouvrir des nouveaux horizons de la conscience et la raison.


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