L'abime de l'espoir
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L'abîme de l'espoir

Le 20 mars 2003, avec l'agression massive américain contre Iraq transformée en occupation directe, l'entier monde civilisé a changé. Rien n'a resté de la démocratie et de la liberté, tant chéries par la propagande bourgeoise. Ou bien le vrai visage de la démocratie et de la liberté a été démontré, quand ces " valeurs éternelles " peuvent être arbitrairement négligées chaque fois qu'elles entravent la route vers plus de profit.

L'ère du règne absolu du gros capital américaine a venu. Personne ne peut plus prétendre à influencer l'ordre global, et aucun pays n'est permis de faire une chose qui ne serait pas sanctionnée par Washington. Toute nation n'a que deux alternatives : ou il devient un fief mineur sous l'aile du roi, en espoir de quémander ses mineurs privilèges, ou il va joindre la majorité exploitée et être pilé de ses richesses nationales et de sa dignité nationale. C'est le climax de l'impérialisme, et on peut seulement espérer que la transformation du monde en nouvelle empire contrôlée par un seul pays amènera la consolidation de toutes les forces anti-impérialistes, et les intérêts nationaux cèderont sa place aux intérêts de la lutte commune contre le système économique et social du capitalisme.

La vieille opposition de la bourgeoisie et du prolétariat a, il y a longtemps, devenu globale, des nations jouant le rôle des individus. L'abîme entre la classe dirigeante et le reste de la société devient plus profond, et la conscience de classe croit dans les masses opprimées, à mesure que des rébellions sporadiques développent en un mouvement révolutionnaire puissant. Que les bourgeois de toutes sortes crient de moyens illégaux utilisés par leur classe ennemie ; dans le monde où la légalité n'est qu'un autre nom de l'esclavage, il n'y a pas de moyens légaux. Aujourd'hui, toute action qui porte la guerre au territoire des Etats-Unis et leurs alliés peut être considérée comme un acte de la justice sociale. Toute tentative à ruiner la dominance économique et militaire des Etats-Unis serve objectivement aux intérêts suprêmes de l'humanité.

Il est vrai qu'aucun acte de violence ne peut produire des changes économiques ou sociaux. Le terrorisme global n'est que l'indicateur du proteste social, et c'est les impérialistes américaines qui ont déchaîné la vague de terreur. Quand la seule possibilité à garder sa dignité humaine c'est mourir à son nom, rien d'étonnant que l'armée de kamikazés est si facilement recrutée. Mais aujourd'hui la première nécessité du mouvement anti-impérialiste c'est le développement d'une plateforme idéologique reflétant les traits spécifiques de nouvelle étape historique, à incorporer l'héritage philosophique de matérialisme dialectique tenir compte de l'expérience de la Commune de Paris et l'URSS. Il faut avoir une vision claire du but, pour agir comme un être conscient plutôt qu'un animal effrayé. Il ne suffit pas de ruiner les Etats-Unis tout simplement ; cela ne va qu'ouvrir des perspectives à un nouveau prétendant à la dominance mondiale. C'est le pouvoir de l'argent que doit être ruiné ; il faut démolir l'ordre économique du présent en le remplaçant par un système sans aucune propriété, ni privée ni commune.

La fin de tout empire est toujours le même : elle va être emportée par le torrent de l'indignation du peuple et leur aspiration à la liberté. Un nouveau monde va s'élever sur les ruines du passé. L'empire américain n'échappera pas ce destin, il aussi. Et ce sera probablement le dernier empire dans l'histoire de l'humanité. Autrement, l'humanité devrait terminer son existence.


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